Shinobi no Wakamono
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Fujimi Houshi
Fujimi Houshi
Prêtresse de Jashin - Rang A
Messages : 19
Ryo's : 10
Date d'inscription : 21/05/2018

Fujimi Houshi - Le don de soi au service d'un Dieu  Empty Fujimi Houshi - Le don de soi au service d'un Dieu

Mer 23 Mai - 19:15
Fujimi Houshi

Âge : 18
Village : Aucun
Clan : Fujimi
Grade : Prêtresse de Jashin
Rang : A
Rapport de compétences : Ici

Fiche de combat : Ici

Physique

▬ ft. Zetsumei Zesshi d' Overlord

Les plus beaux paysages du Yuukan sont sans conteste ceux que recèle le Pays de la Terre, n'est-ce pas ? C'est justement cette vérité qui vous a poussé à venir vous promener sur ces territoires, qui sont de plus assez paisibles du fait du protectionnisme du village ninja chargé de leur surveillance. La quiétude des lieux dénués de presque tout passage humain sauterait aux yeux de n'importe quel visiteur, même s'il s'agissait du dernier des imbéciles dépourvus de toute esquisse de vision du beau.

Cette absence d'activité vous paraît d'ailleurs surprenante, maintenant que vous réalisez que vous êtes à mi-chemin entre le village caché par les roches et les frontières que possède le pays montagneux avec son voisin de la cascade. En ces temps de guerre, l'endroit semblait inexploré depuis des décennies, alors que de nombreux shinobis de la terre devaient se rendre en infiltration au sein de la seule puissance mineure disposant d'un démon à queue, nation située à l'opposée de l'étoile montante du Nokori. Pourtant, malgré votre œil averti de traqueur expérimenté, aucune trace d'un quelconque pas laissé ici ne vous parvient. Et cela pour une bonne raison que vous n'allez pas tarder à découvrir, mais soyez patients et sachez apprécier la récompense que vous octroie la nature, de par la contemplation des plus hautes formations rocheuses du continent. Contemplation qui est soudainement interrompue et pour cause : vous apercevez à l'horizon une silhouette se dessiner lentement, comme soulignée par le lever de soleil qui se profile toujours à cette heure matinale. Serait-ce là votre espoir de compagnie devant ces prouesses de Dame Nature qui s'exauce ? Non, bien sûr que non, vous êtes rationnel et ne croyez pas en l'existence d'un Dieu que vous n'avez jamais vu de vos propres yeux. Vous avez même certainement une tendance à envoyer paître ce même Dieu lorsqu'on essaie de vous imposer des préceptes qu'il aurait inventés, n'est-ce pas ? C'est là l'ironie du sort, car vous vous apprêtez à rencontrer l'exacte opposée de cette vision athéiste de la religion.

A mesure que cette silhouette se rapproche de votre position, vous pouvez vous apercevoir qu’elle semble aussi regarder fixement dans votre direction, comme si parmi tout ce qu’elle pouvait observer ici, vous étiez la seule chose qui l’intéressait. Et au fil des secondes, la distance vous séparant de cette impromptue rencontre diminue, vous laissant ainsi le loisir de la détailler intégralement avant de l’aborder oralement. Et cela vous vient de suite à l’esprit, la kunoichi à laquelle vous avez affaire n’a absolument rien de commun en ce monde.

Commençons par sa chevelure, qui semble lui arriver à peine plus bas qu'aux épaules, mais dont la taille ne vous surprend aucunement, contrairement à la couleur de celle-ci. Ou plutôt aux deux couleurs. En effet, la chevelure blanche qu'arbore le côté droit de son visage laisse bien vite place à une chevelure noire dès lors qu'on déporte le regard sur le côté gauche de ce faciès dont le front est dissimulé par une mèche de chaque teinte qui semble retomber sur le minois de cette jeune femme tout en désignant chacune leur opposée. Toutefois, vous comprenez bien vite que cette chevelure n'a aucunement vocation à être aussi distrayante que vous l'imaginiez, puisque vous visualisez désormais clairement l'arme présente dans le dos de la jeune femme qui va bientôt croiser votre route. Vous savez que vous avez déjà vu une telle arme dans les mains d'un autre shinobi, qui n'est autre que le redouté Hanzô de la Salamandre, impitoyable chef du village caché de la pluie, le village qui parvient même en ces temps à faire trembler les plus grandes puissances du continent. Mais revenons donc à votre fortuite rencontre sans plus s'égarer. Vous êtes maintenant observé par celle que vous supposez être une kunoichi et préférez prendre le temps d'observer son accoutrement pour tenter de déterminer sa nation d'origine. Mais rien n'y fait. Hormis cet étrange habit maillé descendant jusqu’à ses cuisses qu’elle porte en dessous d’un pull blanc à rayures, qui paraît d’ailleurs un peu trop grand pour elle et dont le décolleté noir assorti à l’écharpe disposée autour de son cou tranche avec sa couleur de peau, rien n’est particulièrement intriguant chez elle. Vous alliez continuez votre examen de son style vestimentaire, lorsqu’un symbole tatoué sur son buste à découvert captive votre attention. Ce sigle composé d’un triangle inversé enfermé dans un cercle, tout deux représentés par une couleur noire. Vous étiez plutôt érudit, et pourtant ce symbole, apparemment important pour celle qui le revêtait, de par son emplacement, vous était totalement inconnu. Peut-être auriez-vous l’occasion de lui demander plus d’explications sur cette marque, à condition qu’elle vous aborde, ce qui s’avérait imminent. Vous terminiez néanmoins votre observation, en concluant que son accoutrement, composé également d’une jupe noire qui lui semblait parfaitement à la taille de cette jeune femme, ainsi que de simples collants noirs et opaques, assortis à ces sandales que vous aviez l’habitude de voir aux pieds de n’importe qui d’autre, à l’exception des samouraïs, était bien moins clinquant que son physique. Physique dont vous pouviez désormais observer les derniers détails puisqu’elle se tenait désormais seulement à quelques mètres de vous. Ses pupilles n’échappaient pas à la règle que subissait également sa coiffure, à ceci près que l’hétérochromie visible dans son apparence s’était inversée entre son regard et sa chevelure. Ainsi son iris droite était-elle noire tandis que son iris gauche était blanche. Néanmoins ses deux iris s’accordaient quant au regard froid et analytique que leur possesseuse portait à votre égard. Vous aviez toutefois repris confiance en vos capacités. Elle était certes armée, mais sa silhouette frêle ainsi que sa taille que vous estimiez à raison à un mètre soixante-cinq ne plaidaient pas en sa faveur pour en faire une redoutable manieuse d'armes. C'est donc rassuré que vous décidiez finalement d'engager la conversation avec cette mystérieuse inconnue au physique atypique qui avait croisé votre route.

Caractère

Pourtant, bien que celle-ci semblait vous porter un intérêt quelconque, cela faisait maintenant une bonne vingtaine de secondes que vous vous contentiez de vous observer mutuellement, les yeux dans les yeux, avant d'être finalement abordée par cette mystérieuse jeune femme.

- J'aimerais vous poser une question, cher inconnu...que pensez-vous du monde dans lequel nous vivons ?

Vous devez très certainement être surpris d'être abordé de la sorte lors d'une première rencontre, voir même un peu déstabilisé par la froideur avec laquelle cette question avait été amenée, comme si elle posait systématiquement cette question à chacune de ses nouvelles rencontres. Malgré tout, vous parveniez à conserver votre calme pour répondre :

- Et bien... je le trouve assez beau, comme à cet endroit précis par exemple, où nous pouvons avoir une vue irréprochable sur les plus imposantes montagnes du continent. J'ai peur de ne pas comprendre le but de la question ?

Vous aviez été honnête, oui, ce monde recelait une multitude de paysages parfois à couper le souffle. Malgré cela, la mine quelque peu contrariée de votre interlocutrice vous fit penser que vous aviez répondu à côté de la plaque. Une impression que la jeune femme ne tarda pas à confirmer :

- Certes, sur le plan de la topographie, nous vivons dans un monde merveilleux. Mais là n'étais pas ce que je voulais savoir de vous. Que pensez-vous par exemple des évènements qui amènent à ruiner de tels paysages ? Comme par exemple les conflits qui règnent ici-bas depuis plus de trois décennies ? En ce qui me concerne, je dois bien avouer que ce déchaînement de violence me désole.

De par cette simple phrase, la supposée kunoichi avait su remettre en question l'impression que vous aviez d'elle. Vous la jugiez comme faible physiquement, mais il était clair à vos yeux qu'elle avait reçu une éducation qui avait su ouvrir son esprit aux choses que vous-même considériez comme belles, ainsi qu'à celles que vous jugiez problématiques. Le destin avait décidé de vous amener votre égal, dans une enveloppe charnelle qui n'en laissait rien paraître et devait certainement attendre que le binôme que vous composiez accomplisse quelque chose. La seule chose qu'il vous restait à découvrir était de quoi il retournait et pour ça il vous fallait connaître votre interlocutrice plus en profondeur.

- Effectivement, je trouve que toutes ces batailles ne résolvent pas grand-chose, elles ne font même que jeter de l'huile sur le feu si on examine la situation depuis la fin de la Première Grande Guerre Shinobi. Mais pourquoi t'intéresses-tu à cela ? Tu sembles être une kunoichi, mais je ne vois aucun signe d'une quelconque affiliation sur toi, si ce n'est cet étrange symbole sur ton buste. D'ailleurs j'aimerais bien savoir ce qu'il signifie ?

D'un seul coup vous étiez devenu bien plus curieux à son égard, ce qui ne manqua pas de l'étonner comme en témoignait son expression. Vous ne pouviez pas encore vous en douter à ce stade, mais le simple fait de s'intéresser à elle de la sorte était à ses yeux décisifs, puisque vos réactions à ses propos détermineraient de votre sort. Avant de vous répondre, elle prit toutefois quelques instants pour vous observer en détails, tout comme vous l'aviez fait lorsqu'elle s'approchait encore de vous quelques instants plus tôt, avant de finalement vous répondre :

- Ne posez pas tant de questions à la fois, la journée ne fait que commencer, j'aurais donc tout mon temps pour répondre à vos interrogations. Vous m'avez donc demandé en quoi cela m'intéressait... la réponse est simple. J'ai réalisé il y a longtemps à quel point ce monde était pourri. Depuis, ma seule obsession est de l'arpenter afin d'épargner cet enfer aux gens qui en seront dignes.

Vous la voyiez ensuite, silencieuse, se tourner dans une direction que vous connaissiez particulièrement bien, pour être celle qui menait au village caché par les roches. Suite à quoi elle reprenait la parole, non sans une certaine mélancolie dans son regard pourtant déterminé.

- Ici, je ne vois que de la peur, du désir, de la traîtrise, du désespoir, des insultes, des méprises, de la tristesse, de la souffrance, des menaces, de la douleur... et c'est tout ! Ce monde n'est que terreur, oppression et folie. Rien d'autre. Je ne peux décemment pas laisser les dignes vivre dans un tel enfer de douleur. Alors, je sauverais autant de personnes que je peux, avant que mon seigneur ne décide qu'il est l'heure de me rappeler à lui.

Vous l'aviez cherché, vous n'aviez qu'à la congédier avant qu'elle n'en arrive jusque-là. Désormais vous étiez bien moins serein en sa présence. Ayant compris ce qu'elle sous-entendait, la série de questions suivantes vous vint à l'esprit naturellement, tandis que vous décidiez de feindre l'ignorance pour la suite :

- Mais dans ce cas. Quelle est l'utilité de cette marque ? Est-ce elle qui te permet de sauver les gens comme tu dis ?

Et subitement son expression passa de la mélancolie à la neutralité, tandis que vous regagniez son attention

- C'est plus ou moins ça...c'est un héritage de notre clan qui nous permet effectivement d'envoyer les dignes auprès de notre seigneur. Toutefois, nous devons être certains que la personne que l'on prend en charge est digne avant de l'utiliser, voilà pourquoi j'ai voulu discuter un peu avec vous auparavant. J'estime que vous êtes digne de rejoindre un monde meilleur, il est donc de mon devoir de vous y envoyer. Votre séjour dans cet infâme purgatoire touche à sa fin.

Le sous-entendu que vous aviez déjà assimilé résonna alors dans votre esprit. Vous n'aviez pas mal interprété ses paroles, elle allait effectivement user de cette fameuse marque afin de vous ôter la vie. Pour autant vous n'étiez pas particulièrement inquiet, car vous disposiez d'une puissance remarquable parmi les vôtres. Vous qui étiez un shinobi d'Iwa en permission, alliez devoir remplir votre fonction même durant ce laps de temps réparateur et alliez user de votre discernement pour tenter d'établir si oui ou non, cette kunoichi au penchant meurtrier devait périr de vos mains. Et pour cela il vous fallait la connaître autrement que par ses quelques affabulations religieuses. Le meurtre n'était jamais chose facile pour qui que ce soit ayant un tant soit peu d'humanité après tout.

Histoire

C'est justement cette même humanité qui vous empêchait de lutter sérieusement contre elle. Votre mort était indéniablement son objectif, mais son expression ne collait pas avec cet état de fait. Une expression aussi résolue, mais en même temps aussi froide ne pouvait décemment pas être celle d'une assassine fanatique. Fort heureusement, après tout, ses aptitudes ne semblaient pas si redoutables et vous disposiez d'un moyen de la neutraliser afin de pouvoir la sonder. Ce fut rapidement votre prisonnière, ou plus exactement la prisonnière d'une prison de pierre de votre création. De quoi la tenir tranquille le temps qu'elle subisse votre examen, qui débutait dès maintenant. Vous aviez en effet la chance d'être un maître dans le domaine de la lecture d'esprit. La seule question qui attendait encore sa réponse était : étiez-vous préparé pour faire face aux vérités que vous alliez découvrir ? Ne perdons pas plus de temps. Votre main désormais sur le front de votre prisonnière, vous fermez les yeux et laisser votre conscience s'immiscer dans la sienne afin d'en inspecter le moindre recoin.

Vous voilà désormais à la recherche de la vérité, dans la mémoire de votre embastillée, que vous vous apprêtez à explorer depuis son enfance jusqu'au moment présent. Commençons donc par le jour où elle vint au monde. Plongez dans sa mémoire en ma compagnie :

En cet hiver de l'année 20 naquit parmi le clan Fujimi une enfant au physique particulièrement inattendu de la part de ses géniteurs. Vous l'avez deviné, vous venez d'assister à la venue au monde de la prêtresse qui se tient en ce moment même en face de vous. Son nom est mentionné par sa mère, qui lui ressemble étonnamment si ce n'est que sa chevelure est entièrement noire. Houshi Fujimi, voilà le patronyme qui lui fut attribué en ce jour, son premier jour à l'air libre où elle poussa également son premier cri. L'accouchement ne fut toutefois pas de tout repos pour la mère qui, aussi croyante qu'elle était et en raison de la venue prématurée de son enfant, s'était convaincue que toutes les deux rejoindraient leur seigneur lors du processus, laissant leur mari et père endeuillé. Il n'en fut toutefois rien et la nouvelle née était en bien meilleure condition que ne l'avaient estimé les Iryô-nins du clan. Ses premières années ne différèrent en rien de celles de n'importe quel autre enfant dans sa condition, en revanche, lors de sa quatrième année de vie, un détail allait vous faire prendre conscience que vous aviez déjà trouvé le début de la réponse que vous convoitiez.

Vous assistiez à présent à un bien étrange spectacle, qui n'était nul autre que la cérémonie à laquelle tout membre du clan Fujimi est soumis sans même que l'on ne se préoccupe de l'avis qu'il a quant à cette dernière. Après tout, à cet âge, ils sont encore si jeunes, bien trop pour posséder le recul nécessaire à l'analyse de la situation, ni même pour que leur potentiel refus soit pris en compte par leurs géniteurs ou par les responsables de cette cérémonie. Un rituel qui consistait en l'apposition sur les jeunes pousses Fujimi d'un sceau dont les obligations leur seraient inculquées en même temps que la doctrine qui y était associée. À ce moment-là, la seule information dont ils disposaient quant à leur sort étaient qu'ils devaient dès maintenant se faire à l'idée d'une vie entière de servitude, qui ne prendrait fin que lorsqu'une entité supérieure le déciderait. La façon d’être de ce clan à l’égard de sa jeune génération vous paraissait d’ores et déjà odieuse, et pourtant vous n’en aviez encore aperçu que les prémices.

Comme tout apprenti de son clan, les seules fréquentations permises à la jeune hétérochrome durant son initiation religieuse furent son évangélisateur attitré, ainsi que sa famille la plus proche uniquement. Il n’y avait nulle place pour l’amitié dans la vie des adeptes du Dieu Maléfique avant que les initiés ne soient absolument tous sur la même longueur d’ondes. C’est ainsi que vous assistiez désormais à la consécration du pseudo-envol de la jeune prêtresse, en cet hiver de l’année 20, lorsqu’il fut décidé qu’elle pouvait débuter l’initiation à la partie pratique du culte, sous la tutelle d’un adepte d’ores et déjà expérimenté du nom de Kazuhide Fujimi. Dans les villages ninjas, institutions que vous connaissiez, la mise sous tutelle d’un trio de Genins par un Jônin était toujours source d’intense excitation de la part des nouvellement promus, pourtant parmi les siens, cela semblait absent. Son expression, ainsi que celle de tous les enfants l’entourant, était étrangement morose au vu de la nouvelle qui leur était annoncée. Vous oubliiez cependant un détail dans votre interprétation, auquel vous aviez assisté il y a peu : pour cette nouvelle génération comme pour toutes les précédentes, débuter ce périple signifiait tirer un trait sur tout jugement personnel. Les seuls critères désormais à prendre à compte dans l’analyse sociale qu’ils devraient mener sur leurs diverses rencontres étaient les préceptes mêmes imposés par leur déité. Ils étaient en quelque sorte comparables aux enfants soldats que les premières Ombres n’eurent aucun scrupule à envoyer au front durant la première grande guerre, à ceci près que ces envoyés divins, eux, donneraient leur vie sans jamais avoir connu la paix. Vous commenciez donc à vous questionner sur l’état mental des prêcheurs qui exerçaient depuis plusieurs décades, une question qui allait trouver réponse plus vite que vous ne l’attendiez.

Le périple de la jeune prêtresse dont vous sondiez l'âme débutait maintenant sous vos yeux. Les sublimes paysages enneigés du Pays de la Neige n'échappèrent pas à votre attention, pourtant au jour où elle se trouvait en face de vous, c'était bien loin de ce climat d'altitude qu'elle semblait avoir du mal à supporter pour la première fois. Fort heureusement les siens n'étaient pas cruels à ce point et l'initié expérimenté à ses côtés avait non seulement en charge l'achèvement de son apprentissage, mais aussi sa vie, jusqu'au terme de celui-ci. Le binôme quitta donc rapidement les lieux pour se rendre au Pays du Feu après un bref séjour au Pays des Sources Chaudes qui fut pour la jeune disciple l'occasion de trouver sa première âme digne, sur laquelle elle put mettre en œuvre ces quatre longues années d'apprentissage intensif. À en juger par la réaction de son enseignant, il n'y avait aucun doute possible quant à la qualité de son premier rituel, durant lequel elle n'avait omis aucun élément même si de nombreux détails restaient encore à peaufiner. Néanmoins, cette première victime ne fit pas l'unanimité, puisqu'un de ses proches, particulièrement puissant et déterminé à venger son camarade, se jeta peu après sur l'apprentie prêtresse responsable du décès, la laissant avec un seul coup d'épée dans un état des plus déplorables avant d'être finalement neutralisé par le cultiste expérimenté en sa compagnie. Ce dernier pris alors conscience du manque de précautions de son élève et décida pour compenser cette lacune de lui transmettre son savoir dans le domaine médical, une discipline qui s'avérait bien utile pour leur clan au vu de leurs méthodes de purification.

Néanmoins, le ninjutsu médical était une discipline comptant parmi les plus difficiles à maîtriser, particulièrement lorsqu'on ne disposait pas du luxe de contrôler son chakra à la perfection. Plusieurs mois défilèrent donc devant vous avant qu'elle ne soit finalement capable de soigner presque toute blessure mineure la concernant. Il demeurait pourtant en elle qu'aucun Iryô-nin au monde ne saurait jamais guérir : celle d'une enfance arrachée et d'une voie toute tracée, qui ne laissait aucune place à quelconque interprétation. On lui dépeignait souvent les shinobis, suivant aveuglément les ordres de leur Kage, comme responsables de la situation qui les poussait à changer sans cesse d'emplacement pour ne pas être décimés, ainsi que responsables des tensions rongeant ce monde dont ils devaient sauver les méritants, mais au fond d'elle, malgré son jeune âge et l'insouciance qui y était associée, elle commençait d'ores et déjà à comprendre qu'un tel rôle ne pouvait être imposé sans amener avec lui son lot de conséquences néfastes. C'est donc ce raisonnement qui la poussa comme tant d'autres à oublier absolument tout ce qu'elle était pour ne devenir qu'une simple coquille vide dont sa divinité pourrait disposer à sa guise afin d'accomplir sa volonté. Bien sûr cela ne fut pas immédiat, mais les deux années suivantes, ponctués de meurtres dénués de violence inutile, allait grandement y contribuer, avant qu'un évènement ne vienne, à nouveau, bouleverser la conception qu'elle avait de sa propre existence.

C'est lors d'une escale au pays du thé, deux années plus tard, que l'évènement en question allait se produire. Leur périple touchait à sa fin et ils avaient retrouvé la trace des leurs afin de rentrer se ressourcer temporairement au domaine, afin de pouvoir repartir de plus belle en quête d'âmes à sauver. Ils ne se doutaient pas encore que leur ultime arrêt avant l'arrivée ne verrait repartir que la moitié du binôme.

Il se faisait assez tard ce soir-là, toutefois il aurait été inutile de dresser un campement pour la nuit alors qu'il n'y avait plus que quelques kilomètres les séparant du reste des leurs. Ils n'avaient toutefois pas envisagé la possibilité que leur existence ne soit plus aussi secrète qu'auparavant et que de nombreux contrats étaient présents sur la tête de beaucoup de Fujimis. Ils trouvèrent donc sur leur route un de ces chasseurs de prime dont la réputation n'était plus à faire dans le Yuukan et qui était bien décidé à nettoyer le monde shinobi de ces assassins fous comme il les dénommaient.

La différence de force entre le ninja et le moine était évidemment indéniable, si bien qu'il pensa que c'en était fini de lui et de son élève, à condition qu'il ne renonce à suivre les dogmes pour un court instant, tout en acceptant d'en payer le prix. Chaque Fujimi disposait effectivement d'un moyen de vaincre n'importe qui, pour l'éventualité ou ils devaient un jour tomber sur un méritant qu'ils n'arriveraient pas à sauver autrement. Sous le regard presque horrifié de sa disciple et l'étonnement de l'Oi-nin, le religieux extirpa son arme de son fourreau et au lieu de la pointer en direction de son adversaire, il se transperça lui-même le coeur profondément, perdant ainsi une quantité de sang considérable, tandis qu'il activait sa marque clanique, laissant ainsi le soin à son élève de contempler pour la première fois le Divin pour lequel tout Fujimi devait oeuvrer jusqu'à mourir. Malheureusement elle appris ce soir-là que l'appeler n'était pas sans conséquences, car bien que la déité n'ait eu aucun mal à arracher l'âme du mercenaire immobilisé par son invocateur, ce dernier y laissa également la vie, comme prix à payer pour le rituel. C'est ainsi qu'elle rentra seule parmi son clan, riche d'une nouvelle expérience qui finirait probablement par lui servir un jour, mais appauvrie de son maître ainsi que d'une autre partie de son âme déjà bien amaigrie par ces années de sainte servitude.

Le lendemain matin même lui fut assigné un nouvel enseignant, avec lequel elle repartit aussitôt en pèlerinage, bien que la perte de son premier mentor l'eût fortement déstabilisée. Sa quête repris bientôt, aux frontières du pays du thé, lorsque son second sensei lui permit de s'exercer sur un groupe de personnes dignes de jugement et ce afin de jauger le niveau de sa nouvelle protégée. Lui-même était particulièrement réputé au sein des Fujimi et il fut pourtant agréablement surpris du degré d'application dont faisait preuve son élève, à tel point qu'il la jugea immédiatement digne de l'accompagner dans ses propres quêtes, afin notamment de pouvoir parfaire sa sensorialité à ses côtés.

Probablement à cause des séquelles que la perte de son premier maître lui avait laissées, vous remarquiez qu'elle était désormais bien plus proche de son enseignant, sans doute voulait-elle profiter du temps qu'elle n'avait pas à passer seule autant qu'il lui était possible de le faire ? Vous en étiez convaincus, puisqu'après tout elle n'a pas eu le temps de grandir d'une manière convenable, c'était toujours une âme d'enfant enrôlée qui ne demandait qu'à côtoyer des gens lui ressemblant. Voilà l'impact que ce décès avait eu sur son état d'âme.

Les plans de son maître à son égard étaient toutefois bien différents. Il avait reçu l'ordre de s'assurer qu'elle serait fin prête pour débuter son voyage personnel dans les délais et qu'elle serait suffisamment autonome pour n'avoir besoin de rien ni personne. Alors que leur première année de collaboration fut emplie de nombreux moments de complicités dont elle retira somme toute énormément d'expérience, la deuxième année fit une charnière durant laquelle elle voyait son maître de moins en moins souvent, jusqu'à son treizième anniversaire où elle ne reçut comme cadeau de sa part qu'une lettre d'adieux la félicitant toutefois pour ses énormes progrès et l'informant qu'elle avait sans doute le potentiel d'égaler les plus grands noms des adeptes de Jashin si elle continuait seule sur cette voie. Là encore un évènement fruit de l'éducation stricte qui était donnée aux jeunes générations du clan, elle s'était contentée de lire la lettre assez froidement, avant de la brûler dans leur feu de camp encore actif. Elle ruminerait cela un bon moment, entre chacun de ses rituels de plus en plus nombreux, avant de réellement passer à autre chose. À un si jeune âge il lui était difficile de réellement tirer un trait sur tout ce qu'elle arrivait à construire, mais elle possédait d'ores et déjà le recul nécessaire sur la vie pour comprendre que la sienne ne devait maintenant rien compter d'autre qu'une inébranlable et inconditionnelle foi envers son Dieu. Telle était la vie de chacun dans son clan d'origine.

Sa vocation personnelle pouvait enfin débuter, bien qu'elle fût plutôt brutale. Son dévolu s'était initialement porté sur le Pays de l'Eau, où elle souhaitait vérifier par elle-même la véracité des rumeurs quant à l'inhumanité de ses ninjas. Elle n'en eut toutefois pas le loisir, ni l'envie, puisqu'elle tomba rapidement, dans l'auberge où elle souhaitait passer la nuit, quelques déserteurs complotant pour renverser le pouvoir, qui avaient sans doute manqué de discrétion puisque peu après leur dixième verre, une escouade d'assassins tactiques pénétra dans l'établissement et leur ôta la vie sans grande difficulté. Ainsi elle put remarquer la véracité de tout ce qui lui avait été appris. La paix était impossible en ces terres puisque même des gens réunis sous la même bannière arrivaient à s'entretuer pour des questions de pouvoir. Ce n'était que le début de son parcours solitaire, mais elle nourrissait d'ores et déjà une lassitude à l'égard de ces comportements contraires à ses valeurs et plus elle arpentait les terres du Pays de l'Eau plus elle témoignait de ce genre de comportements en cette contrée. Après six mois seulement passés sur place, la jeune prêtresse décida qu'elle en avait bien assez vu de ce pays de rustres pour se faire son propre avis à son égard. Naïve, mais endurcie qu'elle était, la suite de son voyage se dessina tout naturellement vers le Pays de la Foudre, dont elle avait eu moult écho quant aux larcins réguliers de ses troupes sur les autres grandes nations.

Toutefois, son séjour au village des nuages ne fit que lui confirmer une chose : aucune âme digne ne naîtrait dans cette nation non plus avec une telle situation misogyne dans l'air. Les hommes se satisfaisaient certes de l'état de la chose et étaient par conséquent impurs, mais les femmes ne lui paraissaient pas plus acceptables pour autant, à se montrer sans cesse pour le moindre prétexte valable, afin de monopoliser l'attention dès que possible pour un oui ou pour un non. La seule chose qu'elle retira finalement de ce voyage fut de voir pour la première fois le démon à huit queues, qui avait une fois de plus pris le dessus sur son hôte afin de s'en libérer et par la même, elle put témoigner de l'acharnement dont pouvait faire preuve un chef de village afin de défendre sa patrie. C'était probablement la seule qualité qu'on pourrait trouver à n'importe qui en ces terres où elle ne se sentait désormais plus à sa place. Son périple se poursuivit donc avec la prochaine grande nation sur sa route, le Pays du Feu.

Explorer en détails le territoire de Hi n'est pas chose aisée, étant la nation qui a le moins souffert du premier conflit mondial, elle est de ce fait la plus peuplée et à ce titre, nombre de shinobis ainsi que de chasseurs de primes, dont aucun n'aurait voulu rater une récompense qui lui était offerte sur un plateau, résidaient en ce lieu. La discrétion était donc de mise lorsque l'on faisait partie d'un clan dont les rares personnes au courant de son existence voulaient pour la plupart le voir disparaître. Cependant, pour la première fois, dans un gîte où elle trouva le repos pour la soirée, elle fit également la rencontre d'un de ses compères, qu'elle reconnut de suite par le symbole qu'il possédait sur son habit. Malgré les deux échecs que ses fréquentations claniques avaient déjà donnés, cette fois-ci ça n'avait rien à voir, puisqu'elle se souvenait de cet homme non comme d'un plus ancien serviteur auquel elle devait un respect inconditionnel mais d'un camarade ayant été dans la même session d'initiation qu'elle et dont l'implication en avait fait à l'époque l'élément le plus prometteur du groupe.

D'après ce que vous aviez pu voir jusque-là, elle n'avait pourtant pas l'habitude d'agir de la sorte et d'aborder naturellement qui que ce soit, mais vous compreniez bien vite qu'aux yeux de sa promotion entière, l'homme dont il était question avait toujours eu un impact leur permettant de garder le moral à flots en toute circonstance lors de l'initiation. Vous réalisiez également que la soirée qu'ils passèrent ensemble leur permit à tous les deux d'entrevoir leur fonction sous un aspect différent, étant la vision de l'autre et d'en ressortir plus grandis qu'à leur entrée dans cette auberge. Son état d'esprit vous parut subitement différent, après cette conversation vous la trouviez un peu moins hasardeuse quant aux chemins que sa vie devrait prendre par la suite, comme si cette simple entrevue avec une personne dont la situation était similaire à la sienne lui avait subitement permis d'y voir bien plus clair. Malgré tout, la suite de son pèlerinage ne fut guère plus prolifique que ce qu'elle avait d'ores et déjà accompli, ainsi elle orienta son dévolu sur une des dernières grandes nations qu'elle se devait de visiter : le Pays de la Terre. Une destination qui l'arrangeait fortement puisqu'elle avait appris que le campement de sa troupe y était dressé pour la saison. Ainsi même si elle ignorait le prochain lieu où il déménagerait, elle aurait au moins un endroit décent ou aller durant sa visite du village caché par les Roches que vous aviez justement interrompu en la rencontrant.

Il était donc temps pour vous de la relâcher, maintenant qu'elle n'avait plus aucun secret pour vous, vous commenciez même à vous dire que sa cause était juste. Elle n'avait certainement plus très longtemps à vivre, au vu de ce qu'elle comptait accomplir au sein de votre village natal, elle n'en passerait sans doute pas les portes et serait neutralisée sur-le-champ, ce qui permettrait ensuite aux autorités compétentes de déceler tout autant de secrets que vous n'en avez découvert à son sujet et même de remonter jusqu'à l'emplacement exact du domaine de ces auto-proclamés prêtres. Ce n'était après tout pas de votre ressort de gérer une menace d'une telle ampleur, vous la laissiez donc repartir, provoquant chez elle une certaine incompréhension, mais préfériez tout de même ne pas la quitter du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse à nouveau à l'horizon, avant de reprendre vous-même votre route.

Test RP

Ce champs n'est nécessaique que dans les cas d'un Jinchûriki, d'un prédéfini, ou d'un possesseur d'une des épées de Kiri. Si tu es dans un de ces trois cas, le staff viendra te donner le sujet de ton test RP dès que tu annonçera la fin de ta présentation.

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Uzumaki Kushina
Uzumaki Kushina
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Fujimi Houshi - Le don de soi au service d'un Dieu  Empty Re: Fujimi Houshi - Le don de soi au service d'un Dieu

Ven 25 Mai - 14:01
Validé
FÉLICITATIONS !
Bien le bonjour ! Tu te doute déjà de ma raison ici, disons que, bien que tu sois du staff, pas de favoritisme héhé. J'ai donc lu ta présentation, je l'ai examiné, puis j'en ai parlé avec Yumemi, qui es donc d'accord avec moi.

Ton caractère et ton physique sont d'une longueur plus que raisonnable, il n'y a pas spécialement de fautes, bien que j'ai pu en voir traîner une ou deux, mais rien de bien grave. Ton histoire est clair, nette, d'une longueur également plus que raisonnable (3492 mots pour être précis), en soit, rien à redire sur ta fiche, ton grade sera créé d'ici peu, quant à ton rang, tu es validé donc Prêtresse de Jashin, de Rang A, félicitation et je suis impatient de voir l'évolution de Houshin
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